DESIGN & CINEMA : Les Yeux sans visage (+ analyse du film)
Les Yeux sans visage de Georges Franju
France-Italie, 1960, 1h28 • interdit -16 ans
avec Pierre Brasseur, Alida Valli, Edith Scob
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Christiane a été défigurée lors d’un accident de voiture et vit désormais recluse dans un manoir, portant un masque blanc et inexpressif pour camoufler son visage meurtri. Son père, l’éminent chirurgien Génessie, souhaite lui greffer un nouveau visage et, avec l’aide de son assistante Louise, attire des jeunes femmes afin de dérober le leur. Classique du cinéma d’épouvante français, Les Yeux sans visage conserve plus de soixante ans après sa réalisation l’entièreté de son étrangeté et de son pouvoir hypnotique. Culminant lors d’une séquence d’hétérogreffe célèbre et longtemps considérée comme insoutenable, vertigineuse dans sa capacité de suggestion, Les Yeux sans visage est inquiétant comme un film de fantômes, stylisé comme une réalisation expressionniste, poétique et horrible comme un conte macabre. Glissant des figures et motifs fantastiques dans la trame réaliste d’une enquête à l’issue fatale, Les Yeux sans visage est un cauchemar éveillé, une angoisse de tous les plans.
Séance suivie d'une analyse du film par Nicolas Thévenin, directeur de publication de la revue Répliques, adhérent membre de la commission de programmation du Cinématographe et enseignant à l'école de design Nantes Atlantique.
Enseignant / Permanents